Rapport à L´environnement |
Publié le 19 novembre 2009
par
Denise Proulx
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Lucie Sauvé
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Le rapport à l’environnement est une dimension transversale fondamentale de nos sociétés : environnement comme « nature », comme « écosystèmes », comme « territoire », comme « milieu de vie », comme « ressources », comme un ensemble de « problèmes », etc. Les questions socio-écologiques traversent les initiatives de tous types et occupent désormais l’avant-scène de l’espace public, soulignant la nature politique de l’environnement, « chose publique » par excellence.
Publié le 20 novembre 2009
par
Lucie Sauvé
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On le sait, l’éducation, l’environnement et le développement sont des chantiers de débats sociaux tumultueux. En témoignent les grands remous autour des réformes éducatives, les luttes citoyennes à propos des questions socio-écologiques et les affrontements de paradigmes anthropologiques et politico-économiques en matière de « développement ». Mais, curieusement, quand ces trois domaines se croisent au cœur de la proposition de l’éducation pour le développement durable, on assiste à une sorte d’étrange accalmie, comme si le niveau de conscience critique s’estompait tout à coup. On entre volontiers – par prescription, par stratégie ou par effet d’entraînement, rarement par conviction initiale - dans ce nouveau « lieu-dit » éducatif, présenté et perçu comme un espace incontournable de convergence et de consensus, comme le fondement d’une éducation nouvelle, comme un cadre de référence privilégié pour y inscrire tous les débats contemporains et inspirer la résolution de tous les problèmes.
Publié le 21 novembre 2009
par
Gilles L. Bourque
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Le développement durable n’est pas un effet de mode, c’est une tendance de fond. Il est au cœur du paradigme sociétal qui guidera l’activité humaine tout au long du 21e siècle.
Au cours du siècle dernier, la notion de progrès, et plus particulièrement celle de progrès social, était la référence commune à tous les courants ou à tous les mouvements sociaux qui pouvaient avoir une prétention légitime à influencer le cours de l’histoire. L’idéologie du progrès (l’expansion matérielle illimitée) et du bien-être matériel allaient de pair. De la droite à la gauche, la notion de progrès social rejoignait une préoccupation majeure qui traversait tous les courants politiques. Elle s’imposait aux acteurs. N’avait-on pas, alors, même un « Parti progressiste conservateur » ?
Chaque grande période de l’histoire est traversée par de telles références communes universelles. Porteuses de sens, ces références expriment plus que tout autre le noyau dur d’un paradigme de pensée qui marque une époque.
Publié le 22 janvier 2010
par
Gilles L. Bourque
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Dans le débat actuel touchant le renouvellement de la social-démocratie dans un contexte de crise économique et environnementale sévère, il faut relever que le mouvement syndical est, depuis les débuts, partie prenante de la lutte contre les changements climatiques et, de manière plus générale, pour le passage à une économie plus soutenable. La Confédération syndicale internationale (CSI) a pris le leadership dans ce domaine.
Publié le 22 janvier 2010
par
Auteur invité
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Les signataires de ce texte sont Karel Mayrand, Luc Bouthillier, Alain Fréchette, Corinne Gendron, Paule Halley, Manon Laporte, Laurent Lepage et Michel Montpetit
Le Québec s’est bâti sur la traite des fourrures, l’agriculture et le bois. Les Québécois sont fiers de leur passé de coureurs de bois, de défricheurs, de bûcherons et de draveurs. Encore au début du vingtième siècle, on les invitait à défricher les terres du Nord. Puis, à la faveur de notre industrialisation, le secteur minier et l’hydro-électricité se sont ajoutés. De tous temps, le Québec comme le Canada, ont été perçus comme des réservoirs infinis de ressources et notre croissance s’est appuyée sur l’exportation de matières premières dans un système de laisser-faire économique. Qui a oublié le fer que Duplessis vendait à un cent la tonne aux États-Unis !
Publié le 25 janvier 2010
par
Auteur invité
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Les signataires de ce texte sont Karel Mayrand, Luc Bouthillier, Alain Fréchette, Corinne Gendron, Paule Halley, Manon Laporte, Laurent Lepage et Michel Montpetit
L’approche traditionnelle de protection de l’environnement a consisté depuis une trentaine d’années à adopter des réglementations qui limitent les émissions polluantes des entreprises. Cette approche a bien fonctionné pour les plus importantes causes de pollution et elle demeure essentielle mais elle comporte des limites importantes et peut dans certains cas s’avérer moins efficace que des approches plus diversifiées.
Publié le 27 janvier 2010
par
Auteur invité
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Les signataires de ce texte sont Karel Mayrand, Luc Bouthillier, Alain Fréchette, Corinne Gendron, Paule Halley, Manon Laporte, Laurent Lepage et Michel Montpetit
Nous proposons cinq solutions qui peuvent être mises en œuvre dès maintenant pour mettre le Québec sur la voie du développement durable. Nous souhaitons que ces pistes de solution suscitent une discussion qui enrichira notre action collective.
Publié le 8 février 2010
par
Gilles L. Bourque
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Dans mon texte de la semaine dernière, les derniers mots que j’utilise dans mon texte sur le syndicalisme sont la référence à la poussée réactionnaire de la droite face aux nécessaires changements dans le domaine de l’environnement. Il n’y a pas de lieu où cette poussée est plus évidente qu’aux États-Unis. Plus ça change et plus c’est pareil. Comme dans les années 1930, lors du lancement des grandes réformes progressistes initiées par le New Deal du président Roosevelt, où on avait vu les Républicains faire front commun avec le grand capital pour s’opposer à ce mouvement de changement, le président Obama fait face à la même obstination aveugle contre les nécessaires changements qu’il tente d’amorcer dans les domaines de la santé, des changements climatiques et des lois du travail.
Publié le 9 février 2010
par
Auteur invité
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L’auteur invité est Alain Lipietz, ex-député écologique au Parlement européen
L’intérêt du texte d’Alain Lipietz est de comparer le contexte des années 1930, où l’on a vu la mise en place des éléments du projet social-démocrate comme condition de sortie de la crise du modèle du laisser-faire, avec les éléments d’une nouvelle solution qui, aujourd’hui en ce début de XXIe siècle, devrait permettre de sortir de la crise du modèle ultralibéral : un New Deal vert.
Sur le papier, la sortie de la crise semble évidente. Ce ne sont plus seulement les écologistes qui le disent, mais le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE), et même le G-20 : la solution est un « New Deal Vert », ce que le G-20 appelle « a green and inclusive recovery » (une reprise verte et solidaire). Dans la réalité, cela paraît presque impossible, tant il faudrait bousculer les pouvoirs établis, qui refuseront un repartage des richesses et des revenus mondiaux en faveur des bas salaires et des exclus, et tant semblent forts les lobbies qui s’acharnent à maintenir un modèle productif dangereux, y compris sous des prétextes écologistes (les partisans des agrocarburants ou du nucléaire).
NOUVEAU : Pour vous inscrire et recevoir tous les nouveaux numéros de la veille sur la social-démocratie dès sa sortie, merci d’écrire à l’adresse suivante :
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La réflexion sur le renouvellement de la social-démocratie sera portée dans le cadre d’une aventure intellectuelle originale. Un consortium de recherche va se concerter pour conduire durant toute l’année des travaux qui prendront en charge l’un ou l’autre des grands questionnement soulevés par le texte de référence lancé par Benoît Lévesque, Michel Doré, Marilyse Lapierre et Yves Vaillancourt. Co-responsables, sous la coordination de l’Institut de recherche en économie contemporaine (Robert Laplante), de la mise en œuvre d’une programmation de travail qui fera une large place aux échanges et aux débats entre chercheurs et acteurs de la société civile, les membres et participants de ce consortium de recherche seront appelés à faire paraître sur le site Internet des textes faisant état de l’avancement de la réflexion. Divers événements vont ponctuer le parcours qui devrait déboucher sur un grand rendez-vous public à l’automne 2010. Le consortium est formé des membres suivants : le CÉRIUM (Pascale Dufour), la Chaire du Canada Mondialisation, citoyenneté et démocratie (Joseph-Yvon Thériault, titulaire), l’Observatoire de l’Administration publique ( Louis Côté, directeur), les Éditions Vie Économique (Gilles Bourque, coordonnateur) et de deux équipes de partenaires, dont l’une réunie autour de Denise Proulx, de GaïaPresse, et Lucie Sauvé, de la Chaire de recherche du Canada en éducation relative en environnement, et l’autre rassemblée autour de Christian Jetté de l’Université de Montréal et Lucie Dumais de l’UQAM.
L’importance, pour ne pas dire l’urgence d’organiser la réflexion collective sur l’état de notre démocratie et l’avenir de notre société devrait nous interpeller puissamment. Il se présente en effet des moments qu’il faut saisir dans l’histoire des peuples quand les vieux modèles, épuisés, atteignent leurs limites et conduisent à de nouvelles impasses. Le Québec est rendu à l’un de ses moments.