LE RENOUVELLEMENT DE LA SOCIAL-DÉMOCRATIE

par Gilles Gagné
28 décembre 2009 Article publié dans: | Délibération publique

1

Je remercie Robert Laplante pour cette invitation qui m’honore, sans doute un peu trop, et je vous remercie d’avance pour votre tolérance à l’égard de la fonction qui m’est confiée et dont je vais tenter de m’acquitter sans détour, dans l’espoir d’être utile.

Je dois cependant vous avisez, par honnêteté, que je n’ai pas tout parié sur votre gentillesse et que, mesure exceptionnelle, j’ai demandé à mon fils d’être présent au cas où je tomberais sur la tête en étant jeté à la rue.

Prudence supplémentaire, où je m’engage cependant en toute honnêteté, je veux commencer par féliciter les auteurs du document.

On y trouve : Esprit de synthèse ; Approche systématique de la question ; Esprit d’ouverture évident ; Rappels historiques compétents et pertinents.

On ne peut qu’être modeste dans la critique

2.

Mais hélas ! Ce n’est pas pour être compréhensif que je suis ici.

Interpeller.

Résumé

Deux choses évidentes : a) Une proposition en faveur d’un modèle Third way de mobilisation par la recherche (Lancer une saison des idées et appeler les volontaires à la réflexion) ; b) Une proposition en faveur de la montée du secteur social dans le néo-corporatisme : passage du corporatisme triangulaire au corporatisme multilatéral.

Un oubli structurant : La social-démocratie est un programme de gouvernement : un tel programme doit toucher tous les domaines de la capacité politique (et pas seulement les « services » de l’État), d’un côté et, de l’autre, il peut difficilement faire un programme pour la « société civile ».

Mon impression générale :

Le chantier dont il est question, dans l’état actuel du « document de travail », risque de ne pas nous sortir du Gris.

3.

A)

Prenons d’abord le modèle de mobilisation par la recherche

« Le but n’est rien, le mouvement est tout »

1) Le ton

Il me semble que l’on recule tellement avant de sauter dans le renouvellement que l’on risque de tomber dans le trou en reculant.

André Boisclair : « Il commence à être temps que l’on soit capable au Québec de faire en sorte de mettre en place des mécanismes qui nous permettrons à réfléchir à de nouvelles manières de prendre soin de nos ainés ».

Je comprends la prudence de qui veut construire pour longtemps

MAIS,

il est clair aussi que l’on ne peut pas offrir quelque chose dont on avoue ne pas disposer.

2) Le but

La section 3 s’intitule « Proposition d’un chantier sur le renouvellement de la social-démocratie ».

Quel est le but de cette proposition ? Un groupe de recherche, un think-thank, un mouvement, un parti, un club au sein d’un parti, un manifeste ?

La démarche d’ensemble est celle d’une équipe de recherche et, justement pour cette raison, elle pourrait se poursuivre indéfiniment.

Top down et bottom up : On voit dans la méthodologie des intellectuels qui déduisent des propositions à partir de principes abstraits, d’une part, et d’autres part des praticiens qui négocient entre eux pour faire reconnaître leurs pratiques. On attend le renouvellement de la social-démocratie de la rencontre entre la déduction et l’induction. A mon avis, on pourrait l’attendre jusqu’à la fin des temps.

Un processus vachement open ended !

3) La démarche

Ensuite, cette indétermination s’accroit lorsque l’on examine les axes de travail du chantier proposé.

Tout est mis à plat sur la table.

(Deux exemples)

Prenons le cas de la clientèle. On se demande à la page 20 quelle sera la clientèle visée par la social-démocratie renouvelée. L’analyse de la fragmentation sociale qui s’y trouve est excellente mais on se demande quelle est la nature du chantier que l’on nous propose s’il dispose de la liberté de choisir sa clientèle, s’il peut décider a priori de la nature de son « public cible ». (Quand on propose quelque chose de beau, de nécessaire, d’urgent, de juste, de vrai ou de grand, on ne formate pas son propos à partir du public cible).

La même chose avec les valeurs. Quelles valeurs doit-on prioriser ? On peut disputer des valeurs, mais de quelle farine est cette approche rationnelle qui jongle avec les valeurs comme on fabrique de la salade de fruit ? Sécurité, tradition, responsabilité, compassion, liberté, compétence, efficacité, individualisme, esprit d’entreprise, égalité, qualité de vie, famille/travail, environnement, authenticité, tolérance, créativité, convivialité, pacifisme : faites votre choix, et faites le bon mélange entre les valeurs libérales, conservatrices et post-matérialistes. Imagine-t-on le pauvre comité qui sera, dans le chantier, chargé de prioriser les valeurs ? Travaillera-t-il top down ou bottom up ? Ne vaudrait-il pas mieux sous-contracter l’affaire à Léger Marketing ?

Et c’est un peu la même chose sur le rôle de l’État, sur les alliances, sur les compromis, sur les institutions du cercle vertueux, sur le type de mondialisation et sur le type de développement.

La sorte d’indifférence au contenu qui se manifeste dans le projet risque de laisser croire qu’il s’agit simplement ici d’améliorer la gestion technocratique du social.

Une petite tendance pragmatique à passer la pommade aux clichés de la rectitude pour ne pas aliéner personne n’aide en rien : multiculturalisme, ouverture à l’autre, économie du savoir, diversité des modèles familiaux, conscience écologique, valeurs post-matérielles, etc. ; ce sont là des coups de chapeaux qui ne font pas de tort, OK, mais qui ne nous avancent pas non plus.

4) La limite

Tout flotte SAUF…

Sauf ce à quoi il ne faut pas toucher :
- démocratie libérale
- économie de marché
- capitalisme globalisé

Ce sont là les seules certitudes du texte : Mais alors, autant dire : ne pas toucher à l’ordre établi.

(Quant à la question nationale, on s’en tient à un poncif : on n’est pas contre, mais il faut partir du social pour arriver au national, dit-on.) (Or, contrairement à la liberté individuelle, la liberté politique implique un sujet collectif ET ses conflits internes : la distinction « du social et du national » perd son sens dès qu’on la réifie. Mais passons là-dessus.)

A la question « Que faut-il entendre par social-démocratie ? » il est répondu, dès la page 3, que les partis sociaux démocrates historiques se sont caractérisés « par une visée de transformation non violente du capitalisme ».

Or c’est là un constat dont le projet ne tire absolument rien, si ce n’est pour dire à la page 21 que la social-démocratie renouvelée n’est pas révolutionnaire et que la crise actuelle n’appelle pas à l’abolition du capitalisme. Que nous faudra-t-il ?

5) L’utopie technocratique : Le mythe du « cercle vertueux ».

Le risque que court le projet de chantier d’être entendu comme un programme de reformatage de la gestion technocratique du social est encore accru par la nature de la formule magique dont il use à quelques reprises, celle de cercle vertueux.

- Le cercle vertueux (du développement social et du développement économique) reste un cercle de développement et de croissance et je ne suis pas sûr des vertus de cette chose, même quand on la baptise « développement durable » aux pages 24-25. Une idéologie d’ingénieur n’est pas encore un programme politique.

- Le cercle vertueux en question est le cercle de l’après-guerre (les 30 glorieuses) ; mais les conditions de fonctionnement de ce cercle sont-elles encore là ?

- Fuite du capital en dehors de l’économie nationale

- « Attractivité » obligatoires des politiques

- Mise en place des « États compétitifs »

- L’économique et le social, en somme, n’ont plus le même rayon de courbure, et le cercle vertueux, qui fut le slogan de l’OCDE pendant 40 ans, désigne maintenant une forme de containment des États dont on aurait tort de faire une politique.

Signification du cercle vertueux : « Adapte ton social à mon économique »

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Conclusion de la partie sur la démarche.

Un processus gris qui commence par tout mettre en jeu et qui ne se donne pas de critère de choix, d’idée régulatrice.

Quand on insiste trop sur l’équilibre et l’harmonie entre l’économie et le social, on décourage tout idéalisme.

Pour être inclusif, on récuse tout radicalisme, Ok, mais on risque de tout rabattre sur la saine gestion.

Finalement on participe à la neutralisation politique de l’économie : le capitalisme globalisé est ici pour rester

Je dis que ce n’est pas un bon état d’esprit pour renouveler la social-démocratie

D’ailleurs, pourquoi faudrait-il renouveler la social-démocratie ?

Pour partir du bon pied, il faut un sens de la nécessité, de l’urgence

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B)

Passons au contenu positif : le renouvellement du néo-corporatisme.

La seule orientation positive claire, la seule sympathie évidente du texte, en effet, touche à la refonte du néo-corporatisme.

Il est dit à la page 22 qu’il faut passer du tripartisme au multipartisme.

1) Néo-corporatisme (définition)

Le corporatisme tripartite d’après-guerre.

Les alliances de classe qui, face à l’Allemagne, ont mené aux trente glorieuses une fois la guerre terminée

(How to pay for the war, 1939 Keynes, Budgets keynésiens à partir de 1939, assurance chômage, allocations familiales, éducation universelle (Godbout durant la guerre), rapport Beveridge de 42, lois sur plein emploi aux USA, mobilisations « nationaliste » et « socialistes » (on s’excuse) dans les pays nordiques, etc., etc.).

- Big Labour, big government, big capital
- C’est grâce à ces compromis de classes que la social-démocratie, inventée en 1848, à été réalisée en 1948 (pour faire image).

2) Aspiration à un néo-corporatisme multilatéral.

Pour le dire grossièrement, le seul contenu déjà déterminé du projet de chantier vise l’ajout, au corporatisme tripartite, d’une quatrième force, celle de l’économie sociale (ou économie solidaire ou économie communautaire, etc.)

C’est au moins ça et je ne suis pas contre.

- Le document revient à quelques endroits sur ce qui fut notre Third way local, après 1995 (page 16 et 17, dans la section sur l’histoire de la social-démocratie au Québec). On commence avec Parizeau (CJE) puis la SACA, puis ensuite CLD, CRD, CPE, Économie sociale dans le domaine de l’aide domestique (EESAD), Accès Logis, etc.

- A cela se sont ajoutées les autres mesures social-démocratiques depuis 1997 :

- « De plus, depuis une vingtaine d’années, ils (les gouvernements du Québec) ont même adopté des mesures dont certaines relèvent d’un renouvellement de la démocratie, en dépit d’une vague néolibérale qui s’y opposait ». (p. 19) (médicaments, congés parentaux, etc.)

MAIS, on a presque envie de dire : c’est donc déjà fait !

Nous avons déjà eu notre third way, en même temps que tout le monde en plus, et le présent projet arrive post festum. (étude d’Alain Noël)

Nous avons eu un petit rush de sommets (jeunes, déficit, régions, etc.) qui ont procédé à l’ajout de la composante « économie sociale » à la table des grands partenaires de la société ; et ce n’est pas nul.

- comme Blair, Bouchard louchait vers le common sense de Harris ;
- on a persévéré, pour la civiliser, dans la quête thatchérienne de l’efficacité gouvernementale (nouvelle gestion publique) ;
- et on a élargi le corporatisme vers de nouveaux partenaires pluriels (mais sans le grand capital)

Tout cela témoigne du retour de la société civile comme solution miracle et de la redécouverte de l’idée hégélienne de la « Corporation » (Association) comme instance médiatrice entre l’Individu et le Tout (au temps de Hegel, le tout était l’État, aujourd’hui c’est l’économie globale).

Jusqu’ici nous avions une démocratie participative faite d’acteurs économiques et sociaux :

Les associations patronales ;

Les syndicats ;

Les groupes de pression ;

Les corporations professionnelles ;

Les associations de consommateurs ;

Les groupes d’identité ;

Les communautés culturelles ;

Les églises ;

Les organismes centraux autonomes ;

Les instances de décentralisation de l’État ;

À ceux-là, on propose d’ajouter maintenant les acteurs de l’économie solidaire.

Personne n’est contre.

Mais ce renouveau du néo-corporatisme peut-il vraiment aller plus loin que là ou il s’est déjà rendu ?

- L’un des partenaires du tripartisme (le capital) s’est enfui dans le no man’s land international, le deuxième partenaire (l’État) a renoncé à gérer l’économie nationale et ne dispose plus d’aucune contrainte pour obliger les deux autres à s’entendre ;

- Temps que les partenaires étaient enfermés dans l’économie nationale, la contrainte à l’entente était forte et les obligeait à des compromis de classe. La globalisation ayant permis au capital de s’en émanciper (les États ayant contribués de manière compétitive à cette dérégulation), la nouvelle situation fait disparaître l’obligation de s’entendre entre « partenaires » (sauf au sens mafieux).

  • (Notons en passant qu’il est tout à fait normal que la loyauté clanique privée vienne occuper le terrain cédé par le recul de l’État : les États de l’OCDE sont passé de 48% du PIB à 36% en 25 ans, ce qui veut dire 12% de corruption compensatrice)

N’est-on pas en train, encore une fois, de contribuer à la neutralisation politique de l’économie en la laissant un peu trop en dehors de l’équation ?

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4.

Que faire ?

Les socio-démocrates doivent mettre sur la table les orientations impératives qui devraient être celles de l’État.

(La social-démocratie concerne essentiellement le rôle de l’État.)

Il faut proposer à l’action collective des orientations générales fortes à long terme,

  • Mais capables de s’incarner dans toute une panoplie de moyens,
  • Et capables de survivre, comme orientations, à des réalisations limitées et imparfaites ;
  • Et surtout il faut des orientations générales qui s‘inscrivent dans les traditions de l’action collective des Québécois.

Je crois que les intellectuels ont le « devoir de proposer » des directions et des orientations générales qui aient un sens, et qui peuvent servir à inspirer et à juger les milliers de décisions dont est faite la vie publique empirique.

Ainsi seulement ils s’exposent à la critique et à la discussion et ils participent pleinement à la vie politique. (Sinon, on accouchera d’un pur processus de professeurs, ce qui n’est pas nul tant que ça sert à la formation des étudiants.)

Il est dit, à la page 19, que nous devons procéder au renouvellent de la social-démocratie en tenant compte du « nouvel environnement » où nous nous trouvons.

Je veux bien que toutes sortes de belles choses soient arrivées ces dernières années (économie du savoir et compagnie), mais je crois que c’est seulement ce qui devra arriver qui peut nous servir ici de point de référence.

OR, je vois au moins 3 choses qu’il nous faudra faire pour ne pas devenir les victimes consentantes des automatismes qui nous gouvernent :

Il faudra sortir du pétrole ;

Il faudra sortir de la contrainte à l’accroissement des revenus du Capital ;

Il faudra sortir de la croissance.

  • (La normativité – le domaine des valeurs, disons – touche à la reconnaissance de ce qui doit être pour que soit possible ce que nous tenons à demeurer, pour que soit possible ce qui nous semble être une exigence de notre « nature humaine » (celle que nous inventons dans le souvenir sélectif et nostalgique du passé et que nous voulons mettre en pratique dans l’avenir.))

Or, nous devrons abandonner ces trois folies passagères et nous le ferons « morts ou vifs ». La nouvelle social-démocratie consiste à proposer de les abandonner pendant que nous sommes encore vivants.

Pétrole : nous devrions être les plus déterminés à sortir du pétrole et à contribuer ainsi à préserver pour l’avenir ce qu’il en reste. Criminel de tergiverser avec ça.

Capital : Nous avons une tradition de coopération qui doit être prise au sérieux et qui doit devenir, à long terme, l’objet d’une attention étatique centrale. (Cela n’oblige nullement à partir en guerre contre le capitalisme mondial : il faut plutôt – et d’abord – lui inventer un solide rival local.) A terme, en effet, les actifs d’une coopérative ne payent plus d’intérêts ; or ce sont les revenus croissants du capital qui font galoper la croissance des écarts de revenu (et la croissance de l’inégalité) par les temps qui courent. La coopération est une indispensable éducation au domaine des soins réels que nous devons apporter à l’oiko-nomia et elle favorise la tendance à se méfier de la chrématistique (même les Caisses populaires étaient, au moment de leur fondation, orientées contre la chrématistique).

Croissance : 1 dollar placé à 2% d’intérêt à la naissance de Jésus aurait valu 1,5 millions de milliards (1 500 000 000 000 000) en 1944 (Wiener). Aucune croissance physique n’est envisageable pendant plus d’une couple de siècles. Dans son principe (l’exponentiel économique), elle est le chemin qui mène à la fin du monde, c’est-à-dire qui fait du monde un monde fini (car esthétiquement, le monde est infini). « A rising tide lifts all the boats » ne pourra donc pas être le principe de la prochaine social-démocratie. Depuis 1960, le Québec a déjà produit plus de justice sociale et plus de bien-être avec moins de croissance que ses voisins : tout ce qui va dans le sens de ce modeste tour de force doit donc être encouragé.

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Plan du texte analysé

Introduction

1. Que faut-il entendre par social-démocratie ?

- Critères objectifs

  • Partis de masse
  • Liens avec les syndicats
  • Transformation non-violente du capitalisme
  • Capable d’imposer des compromis de classe
  • Politiques favorables à l’intérêt général
  • Plein emploi
  • Services universels
  • Régulation de l’économie (budget et monnaie)
  • Économie mixte (entreprises privées et publiques)
  • Alliances internationales

- Axes d’analyse

  • Base sociale de travailleurs et de classes moyenne
  • Valeurs de la démocratie
  • Rôle positif de l’État
  • Dépassement du conflit par le compromis
  • Harmoniser développement social et développement économique
  • Alliances internationales

2.

Expérience de la social-démocratie contemporaine

- Europe

- Canada

- Québec

  • A) CCF-NPD et autres
  • B) Parti libéral et PQ

(Third way du tournant du millénaire en 5 pitons)

3.

Propositions pour un chantier

- Nouvel environnement (et axes du chantier, de a à g)

- Méthodologie




Présentation de la coalition

NOUVEAU : Pour vous inscrire et recevoir tous les nouveaux numéros de la veille sur la social-démocratie dès sa sortie, merci d’écrire à l’adresse suivante  :

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La réflexion sur le renouvellement de la social-démocratie sera portée dans le cadre d’une aventure intellectuelle originale. Un consortium de recherche va se concerter pour conduire durant toute l’année des travaux qui prendront en charge l’un ou l’autre des grands questionnement soulevés par le texte de référence lancé par Benoît Lévesque, Michel Doré, Marilyse Lapierre et Yves Vaillancourt. Co-responsables, sous la coordination de l’Institut de recherche en économie contemporaine (Robert Laplante), de la mise en œuvre d’une programmation de travail qui fera une large place aux échanges et aux débats entre chercheurs et acteurs de la société civile, les membres et participants de ce consortium de recherche seront appelés à faire paraître sur le site Internet des textes faisant état de l’avancement de la réflexion. Divers événements vont ponctuer le parcours qui devrait déboucher sur un grand rendez-vous public à l’automne 2010. Le consortium est formé des membres suivants : le CÉRIUM (Pascale Dufour), la Chaire du Canada Mondialisation, citoyenneté et démocratie (Joseph-Yvon Thériault, titulaire), l’Observatoire de l’Administration publique ( Louis Côté, directeur), les Éditions Vie Économique (Gilles Bourque, coordonnateur) et de deux équipes de partenaires, dont l’une réunie autour de Denise Proulx, de GaïaPresse, et Lucie Sauvé, de la Chaire de recherche du Canada en éducation relative en environnement, et l’autre rassemblée autour de Christian Jetté de l’Université de Montréal et Lucie Dumais de l’UQAM.

 


Agenda

 

Editorial

L’importance, pour ne pas dire l’urgence d’organiser la réflexion collective sur l’état de notre démocratie et l’avenir de notre société devrait nous interpeller puissamment. Il se présente en effet des moments qu’il faut saisir dans l’histoire des peuples quand les vieux modèles, épuisés, atteignent leurs limites et conduisent à de nouvelles impasses. Le Québec est rendu à l’un de ses moments.



 



 

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