Les pratiques des entreprises et des organisations associées au tiers secteur (entreprises d’économie sociale, organismes communataires, coopératives et mutuelles) cherchent à apporter des réponses aux besoins et aux aspirations des personnes et des communautés non comblés par les secteurs public et privé. Ces pratiques ne sont toutefois pas exemptes d’ambiguïtés. Compte tenu de leurs caractéristiques organisationnelles et institutionnelles qui les placent aux interstices du local et du global, du social et de l’économique, de la redistribution, du marché et de la réciprocité, elles demeurent soumises à une multitude de tensions et d’influences souvent contradictoires qui rappellent constamment le caractère mouvant de leur trajectoire au sein des modèles de développement qui les supportent.
Responsables du chantier :
Christian Jetté Laboratoire de recherche sur les pratiques et les politiques sociales (LAREPPS) Équipe de recherche Économie sociale, santé et bien-être Université de Montréal
Lucie Dumais Université du Québec à Montréal Laboratoire de recherche sur les pratiques et les politiques sociales (LAREPPS) Équipe de recherche Économie sociale, santé et bien-être
Les pratiques des entreprises et des organisations associées au tiers secteur (entreprises d’économie sociale, organismes communataires, coopératives et mutuelles) cherchent à apporter des réponses aux besoins et aux aspirations des personnes et des communautés non comblés par les secteurs public et privé. Ces pratiques ne sont toutefois pas exemptes d’ambiguïtés. Compte tenu de leurs caractéristiques organisationnelles et institutionnelles qui les placent aux interstices du local et du global, du social et de l’économique, de la redistribution, du marché et de la réciprocité, elles demeurent soumises à une multitude de tensions et d’influences souvent contradictoires qui rappellent constamment le caractère mouvant de leur trajectoire au sein des modèles de développement qui les supportent.
Éléments d’une refondation des structures socioéconomiques et des modes de gouvernance pour les uns, cheval de Troie de la privatisation pour les autres, les interprétations divergentes qui s’affrontent quant au sens à donner à la contribution de ces organismes au sein de la société québécoise (et ailleurs) témoignent en quelque sorte de l’issue encore incertaine des transformations qui sont en cours et auxquelles participent les organismes du tiers secteur. Mais peu importe la position mise de l’avant sur les plans politique et théorique, les organismes du tiers secteur se positionnent comme un vecteur incontournable du renouvellement de la social-démocratie et de l’État social.
1) Conférence d’ouverture de Yves Vaillancourt et de Christian Jetté lors d’une journée de réflexion et de mobilisation sur l’aide domestique au Québec qui se tiendra à Montréal le 26 novembre 2009. Cette journée est organisée par la Coalition des entreprises d’économie sociale en aide domestique.
Lancement par la même occasion du livre de Yves Vaillancourt et Christian Jetté intitulé : Les arrangements institutionnels entre l’État québécois et les entreprises d’économie sociale en aide domestique. Une analyse sociopolitique de l’économie sociale dans les services de soutien à domicile
2) Séminaire des vendredis du LAREPPS portant sur « Les nouveaux liens interorganisationnels pour une plus grande participation sociale des personnes handicapées », le 4 décembre 2009 à Montréal (Centre communautaire Lajeunesse). Les résultats d’une recherche, dirigée par L. Dumais, et produite dans le cadre d’une Action concertée du FQRSC et de onze ministères portent sur une population très marginalisée, les personnes ayant une déficience intellectuelle, et sur les mécanismes leur permettant de s’intégrer à la vie sociale. Deux points de réflexion lient ce séminaire à la discussion du renouvellement de la social-démocratie, du rôle de l’Etat et de la société civile. D’abord, il y a l’examen de nouvelles politiques sociales se positionnant résolument en faveur de la participation des populations handicapées (en emploi, en habitaion, en loisirs, en action politique), et non plus seulement à leur protection. Ces politiques sont-elles à la hauteur de ce défi ? Qu’ont-elle apporté concrètement aux personnes. Ensuite, il y a l’examen du processus politique lui-même dans lequel le rôle de l’Etat, ainsi que des ministères et établissements du secteur public, se décline en plusieurs mode ou interfaces avec le tiers secteur et des familles, ou encore avec le secteur privé. Ces relations permettent-ils de croire à un renouvellement du processus politique et, dans ses suites, à une meilleure réponse aux problèmes sociaux, à des innovations dans les services et les projets de communautés locales ? Le séminaire convie à la discussion des responsables d’établissements publics, de ministères, d’organismes et d’associations.
3) Organisation d’un colloque intitulé : Principes de solidarité, de participation et de réciprocité en contexte de remise en question des règles du marché. Bilan et perspectives de l’économie sociale et du tiers secteur. Ce colloque, organisé par le Laboratoire de recherche sur les pratiques et les politiques sociales (LAREPPS) et l’équipe Économie sociale, santé et bien-être (ESSBE) se tiendra dans le cadre du 78e congrès de l’ACFAS qui aura lieu à Montréal du 10 au 14 mai 2010 (à confirmer en ce qui concerne l’ACFAS puisque nous avons soumis notre proposition de colloque, mais nous n’avons pas encore reçu la réponse. Cela ne devrait toutefois pas tarder. De toute façon, nous organiserons un colloque, que ce soit dans le cadre de l’ACFAS ou non, puisqu’il s’agit de la rencontre annuelle de notre équipe de recherche) .
4) Lancement d’un livre sous la direction de Christian Jetté et Geneviève Shields (de l’ARUC en économie sociale) à l’hiver 2010 intitulé Économie sociale, territoires et interventions (titre provisoire). Analyses de diverses formes d’expérimentations et d’interventions sectorielles et territoriales associées au tiers secteur.
5) Séminaire des vendredis du LAREPPS sur le thème du renouvellement de la social-démocratie dans une perspective multidisciplinaire (économiste, politologue et sociologue) et intergénérationnelle (professeurs, chercheurs, étudiants, praticiens). Ce séminaire d’une demi-journée aura lieu en avril 2010, probablement à l’UQAM. Nous souhaitons à cette occasion susciter un débat à la fois sur les pratiques de l’État-providence telles qu’elles se sont construites au Québec depuis les années 1960 ainsi que sur le renouvellement des politiques publiques et des pratiques sociales amorcé depuis les années 1980 et 1990 (et les nouvelles formes que ces pratiques et politiques pourraient prendre à l’avenir). Le choix des panellistes se fera en fonction, non seulement de leur discipline scientifique, mais aussi en fonction de leur orientation théorique et politique (libéral, social-étatiste ou solidaire). Dans la constitution de notre panel, nous resterons également attentifs aux enjeux intergénérationnels en donnant la parole à de jeunes chercheurs et à des étudiants de l’UQAM et de l’Université de Montréal.
NOUVEAU : Pour vous inscrire et recevoir tous les nouveaux numéros de la veille sur la social-démocratie dès sa sortie, merci d’écrire à l’adresse suivante :
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La réflexion sur le renouvellement de la social-démocratie sera portée dans le cadre d’une aventure intellectuelle originale. Un consortium de recherche va se concerter pour conduire durant toute l’année des travaux qui prendront en charge l’un ou l’autre des grands questionnement soulevés par le texte de référence lancé par Benoît Lévesque, Michel Doré, Marilyse Lapierre et Yves Vaillancourt. Co-responsables, sous la coordination de l’Institut de recherche en économie contemporaine (Robert Laplante), de la mise en œuvre d’une programmation de travail qui fera une large place aux échanges et aux débats entre chercheurs et acteurs de la société civile, les membres et participants de ce consortium de recherche seront appelés à faire paraître sur le site Internet des textes faisant état de l’avancement de la réflexion. Divers événements vont ponctuer le parcours qui devrait déboucher sur un grand rendez-vous public à l’automne 2010. Le consortium est formé des membres suivants : le CÉRIUM (Pascale Dufour), la Chaire du Canada Mondialisation, citoyenneté et démocratie (Joseph-Yvon Thériault, titulaire), l’Observatoire de l’Administration publique ( Louis Côté, directeur), les Éditions Vie Économique (Gilles Bourque, coordonnateur) et de deux équipes de partenaires, dont l’une réunie autour de Denise Proulx, de GaïaPresse, et Lucie Sauvé, de la Chaire de recherche du Canada en éducation relative en environnement, et l’autre rassemblée autour de Christian Jetté de l’Université de Montréal et Lucie Dumais de l’UQAM.
L’importance, pour ne pas dire l’urgence d’organiser la réflexion collective sur l’état de notre démocratie et l’avenir de notre société devrait nous interpeller puissamment. Il se présente en effet des moments qu’il faut saisir dans l’histoire des peuples quand les vieux modèles, épuisés, atteignent leurs limites et conduisent à de nouvelles impasses. Le Québec est rendu à l’un de ses moments.
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